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Chapitre 7

Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS

Une combinaison idéale : un calendrier perpétuel et huit jours de réserve de marche.

Auteurs du chapitre

JEFFREY S. KINGSTON

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JEFFREY S. KINGSTON
Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS
Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS
Numéro 15 Chapitre 7
Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS

Le calendrier perpétuel est considéré à juste titre comme une réalisation emblématique au sein des complications horlogères. Extrêmement pratique, son mécanisme remplit sa mission avec autant de sérénité que de discrétion. À l’abri des regards, il œuvre fi dèlement dans l’ombre en faisant tourner lentement les roues et les rouages qui prennent en compte les étranges particularités du cycle des années bissextiles dans le calendrier grégorien. Aucun eff et de manche. Aucune étincelle pour attirer l’attention sur un cadran aux exceptionnels attraits visuels. Simplement l’affichage exact de la date tout au long de l’année.

L’intelligence du quantième perpétuel réside dans la délivrance d’informations qui sont probablement les plus précieuses de toutes les fonctions additionnelles. Son utilité s’accroît encore s’il est associé à un mouvement qui off re une réserve de marche de huit jours. En effet, cet heureux mariage prend la forme d’un garde-temps capable de fonctionner en totale autonomie pendant plus d’une semaine avec un calendrier perpétuel aux indications toujours correctes. Telle est précisément la vocation de la nouvelle Villeret Quantième Perpétuel 8 Jours.

Au cours des trois dernières décennies, Blancpain a proposé un large éventail de calendriers perpétuels dans ses collections, dont certains s’alliaient à d’autres complications horlogères qui s’étendaient de l’affichage de l’équation du temps et des chronographes, avec ou sans rattrapante, aux tourbillons et aux répétitions minutes. Malgré cette longue tradition, la Villeret Quantième Perpétuel 8 Jours est un garde-temps entièrement neuf, créé à partir d’une feuille blanche. Son mouvement raffiné intègre deux piliers de la philosophie horlogère de Blancpain : un mécanisme sécurisé et les correcteurs dissimulés sous les cornes.

Si la notion de sécurité est aisée à décrire, sa mise en œuvre recèle d’épineuses difficultés. Tous les mécanismes de calendrier comportent un moyen de régler les indications dans l’éventualité où la montre a cessé de fonctionner en raison de l’épuisement de ses réserves en énergie et l’industrie horlogère est confrontée au choix d’une solution adaptée à ce problème récurrent. Par définition, les dispositifs de calendrier procèdent à la modification quotidienne des indications, menée à bien par un ensemble de rouages. Cependant, si le propriétaire de la montre tente de régler manuellement les affichages du calendrier sur l’une de ces constructions standard alors que le mouvement a commencé à effectuer le changement automatique ou, pour l’exprimer différemment, alors que les roues sont déjà engagées pour effectuer les modifications programmées, il court le risque d’endommager les délicats rouages sous l’effet de cette

La montre comporte DEUX ÉLÉMENTS EMBLÉMATIQUES DES CONSTRUCTIONS DE BLANCPAIN : un mécanisme de calendrier sécurisé et les correcteurs sous cornes.

intervention. Afin de parer à ce danger, la réponse usuelle se limite à imprimer de sévères mises en garde, généralement en caractères gras, dans le livret d’instructions afin de spécifier les heures de la journée pendant lesquelles tout réglage du calendrier est proscrit.

Pour Blancpain, l’approche consistant à faire figurer des interdictions dans le livret remis au propriétaire représente une piètre réponse à un authentique dilemme. Quel amateur d’horlogerie se réjouit-il en effet de devoir mettre la main sur les recommandations du fabricant à chaque fois que son garde-temps requiert un ajustement ? Pourquoi donc ne pas concevoir le mouvement d’une manière qui le préserve à tout instant des éventuels dégâts provoqués par un réglage manuel ? Et, pour l’exprimer d’emblée, pourquoi ne pas rendre le mouvement « sûr » ? Voilà précisément l’objectif atteint par Blancpain sur tous ses nouveaux mouvements de calendrier depuis le lancement du calibre 66R9 (avec calendrier complet et affichage de la phase de lune) en 2009. La nouvelle Villeret Quantième Perpétuel 8 Jours suit cet exemple et offre également une construction sécurisée. Le propriétaire est libre d’activer n’importe lequel des correcteurs, au nombre de quatre (pour le quantième, le jour de la semaine, le mois et la phase de lune) à tout moment, sans risque d’endommager le mécanisme. Cette caractéristique élève ce nouveau modèle de la ligne Villeret au rang de réalisation d’exception, à l’avant-garde des quantièmes perpétuels actuellement disponibles sur le marché.

Le second mécanisme emblématique de Blancpain présent sur la nouvelle Villeret Quantième Perpétuel 8 Jours est le système breveté de correcteurs sous cornes, exclusif à Blancpain. À l’instant de choisir un moyen pour régler manuellement les indications du calendrier, le monde horloger jette presque universellement son dévolu sur des correcteurs situés dans la carrure du boîtier. Comme leur aspect évoque une petite fossette, ces correcteurs exigent pour leur utilisation un outil qui possède la forme d’un stylet. À l’évidence et de la même manière que le propriétaire doit retrouver le manuel d’instructions afin de s’assurer du moment où il peut procéder au réglage des affi chages, une nouvelle recherche est de mise afin de localiser le petit stylet livré avec la montre et souvent placé dans un recoin de l’écrin de présentation. Le système des correcteurs sous cornes développé par Blancpain rend inutile tout recours à un instrument. Plutôt que d’être disposés sur la carrure, les correcteurs sont logés dans les creux des cornes et seule la pointe du doigt est nécessaire pour les activer. Les quatre indications se règlent en quelques secondes : il suffit de tenir la montre dans une main et d’exercer une pression sur chacun des quatre petits leviers avec un doigt de l’autre main. 

Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS
Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS

Cette solution présente un avantage supplémentaire : la suppression de ces fossettes inesthétiques qui enlaidissent fréquemment la carrure des montres dotées d’un calendrier perpétuel. Avec les correcteurs sous cornes, les flancs de la nouvelle Villeret sont parfaitement lisses, comme il sied à un prestigieux gardetemps animé par un mouvement à complication.

Assurément, la caractéristique essentielle de ce calibre réside dans le quantième perpétuel. Son fonctionnement repose sur trois composants principaux : 1o  Une roue 24 heures dont la rotation journalière commande l’avancement de la date, du jour de la semaine et de la phase de la lune ainsi que du mois à la fin de chacun d’eux. 2o  La roue de programmation dont la forme prend en considération la longueur de chaque mois au cours du cycle de quatre ans des années bissextiles (trois années de 365 jours suivies par une année de 366 jours) et 3o  la grande bascule qui coordonne les changements du quantième, du jour de la semaine et, indirectement, du mois.

Le fonctionnement de la roue 24 heures est aisé à décrire, car ce composant est l’instrument qui permet de procéder aux changements quotidiens. La rotation de la roue entraîne une came, qui entre en contact avec un petit levier pour faire progresser le disque de la phase de lune et un ergot disposé sur la grande bascule munie d’une première section qui s’engrène avec une roue à sept dents pour le jour de la semaine et d’une seconde qui engage une roue à 31 dents pour le quantième. Comme la roue accomplit un tour complet toutes les 24 heures, chacune des indications avance d’un jour au moment où la came agit sur les deux leviers.

Les deux positions de la grande bascule (en vert) sur le 30e jour du mois. Lors des mois de 30 jours, la grande bascule est repoussée dans une position inférieure qui provoque l’engagement du doigt (en bleu foncé) dans la came disposée sous la roue de date à 31 dents (en rose) et la fait avancer sur le 1er. Lors d’un mois de 31 jours, la grande bascule a une position plus élevée, de sorte que le doigt (en bleu) ne pousse pas la came située sous la roue de date à 31 dents. À la place, le doigt de la grande bascule (en vert) engage une dent de la roue de date en ne provoquant qu’une progression d’un jour, du 30 au 31.

Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS

Au cours du mois, le changement quotidien eff ectué par la grande bascule est tout aussi aisément compréhensible. Quand le levier est poussé par la came sur la roue 24 heures, le déplacement provoqué est juste suffisant pour avancer d’une dent la roue du jour de la semaine et la roue du quantième. Chaque dent représente naturellement un jour. À partir de cette description, il est évident que les connaisseurs horlogers parviennent à reconnaître ces composants à regarder une planche de calendrier, sans explications complémentaires. Vous souhaitez identifier la roue de la semaine ? Recherchez une roue à sept dents. Et la roue du quantième ? Repérez la roue qui possède 31 dents. Pour les mois, il ne vous reste plus qu’à distinguer la roue à 12 dents. La situation devient plus intéressante encore à la fin d’un mois, car la roue à 31 dents entraîne une came. Prenons l’exemple d’un mois simple de 31 jours. Le jour où la roue de la date est avancée par la grande bascule du 31 au 1, sa came engage une roue à 12 dents (vous l’aviez deviné, n’est-ce pas ?) en la déplaçant d’une dent. Ce changement est transmis à la fois à l’indication du mois et à la roue de programmation qui provoque un avancement au mois suivant. Cependant, que se passe-t-il lorsque le mois possède moins de 31 jours ? C’est à ce moment qu’intervient la roue de programmation. En eff et, elle est munie d’une série de zones dentées qui correspondent aux mois de moins de 31 jours. Sur la construction de Blancpain, la roue de programmation, qui effectue une révolution par année, se caractérise par la présence de zones dentées sur son pourtour qui servent à la programmation du cycle complet des mois de 28, 30 et 31 jours. L’ingénieuse confi guration de la grande bascule permet de « transformer » ces zones dentées en autant de changements de mois et de quantième pour les mois qui comptent moins de 31  jours. En effet, ce composant comprend deux doigts sur la portion qui fait face à la roue de date à 31 dents. Le premier engage la roue de date toutes les 24 heures pour l’avance normale d’une dent du quantième, tandis que le second s’engage uniquement lorsque l’extrémité opposée du bras de la grande bascule entre en contact avec les zones dentées de la roue de programmation. Ce positionnement est extrêmement précis, car cet évènement survient le 30e  jour des mois courts qui ne sont pas des mois de février. À chaque fois, le second doigt pousse une roue située sous la roue de 31 dents pour la faire pivoter davantage que l’avance habituelle d’un jour menée à bien

Un aperçu de la came des mois (en bleu), qui illustre son profil changeant en fonction des différentes longueurs des mois de l’année. Sur ce schéma, octobre est le mois en cours et la roue de date (en rose) se trouve sur le 31 du mois. Le changement au 1er novembre sera effectué par le doigt inférieur de la grande bascule (en vert), qui engagera une dent de la roue de date à minuit.

La superbe décoration de trois composants essentiels : la roue de 24 heures (à droite du disque de la lune), la grande bascule qui traverse le mouvement en son centre et la roue de programmation à droite du levier. 

La superbe décoration de trois composants essentiels : la roue de 24 heures (à droite du disque de la lune), la grande bascule qui traverse le mouvement en son centre et la roue de programmation à droite du levier. 

par l’autre doigt. Plutôt que de commander son passage du 30 au 31, le deuxième doigt lui imprime une rotation complémentaire pour la déplacer vers le 1. Pendant les mois de 31 jours – soit les mois au cours desquels l’ergot disposé sur l’extrémité éloignée de la grande bascule progresse sur la zone saillante de la roue de programmation – le second doigt est repoussé dans une position où il ne peut pas entrer en contact avec la roue située sous la roue de 31 dents, soit dans l’emplacement où seul se produira un avancement d’un jour de la roue de date pour déplacer l’aiguille du 31 au 1er. Février est le mois épineux qui permet aux quantièmes perpétuels complets de faire étalage de leurs rares compétences et de se distinguer des calendriers annuels qui sont simplement programmés pour les mois de 30 et de 31 jours. Pour le cycle de quatre ans des années bissextiles, un autre disque est disposé au-dessus de la roue de programmation, qui accomplit une révolution par année. Cette roue supplémentaire, qui tourne une fois sur elle-même en huit ans, possède deux protubérances pour gérer l’avance des indications lors des années bissextiles (une pour chacune des deux années bissextiles qui apparaissent au cours de sa rotation de huit ans). Les mois de février « ordinaires » de 28 jours sont représentés sur la roue de programmation par des creux plus profonds. Lorsque le tenon à l’extrémité du levier de centre tombe dans cette partie plus profonde précisément positionnée pour que cet évènement survienne le 28 février, cette action ne commande pas uniquement, au second doigt, l’engagement d’une dent, mais de trois sur la roue placée sous la roue de 31 jours. Ce mouvement provoque en conséquence un avancement du 28 au 1. Les deux protubérances sur le disque de huit ans modifi ent la situation sous

Les trois barillets assurent ensemble UNE RÉSERVE DE MARCHE DE HUIT JOURS. 

un double aspect. Si le tenon situé sur la partie inférieure de la grande bascule suit la forme de la roue de programmation d’une année, un autre tenon disposé sur la partie supérieure de la grande bascule rencontre, lors d’une année bissextile, l’une des parties saillantes de la roue de huit ans, qui l’emporte sur la roue de programmation. Lorsqu’une protubérance entre en contact avec le tenon disposé sur le levier supérieur, elle déplace la zone de pénétration profonde vers l’avant d’un jour, du 28 au 29, et commande l’avancement du  29 de deux jours.

La plupart des quantièmes perpétuels ne possèdent pas d’indication des secondes et, en effet, divers modèles à quantième perpétuel antérieurs de Blancpain entraient dans cette catégorie. Cependant, la manufacture souhaitait intégrer à la nouvelle Villeret Quantième Perpétuel 8 Jours le réconfort off ert par l’affichage des secondes sur le cadran. N’est-il pas apaisant de jeter de temps à autre un coup d’œil au cadran de la montre pour suivre les évolutions de l’aiguille des secondes ? Avant d’achever cet examen, deux dispositifs attirent encore notre attention par leur intelligence de construction. L’ajout au mécanisme d’une aiguille des secondes n’a pas représenté une tâche simple et le choix de son emplacement a été dicté par des considérations esthétiques. Afin d’obtenir une disposition symétrique avec la position de l’affichage de la grande phase de lune et de trouver un parfait équilibre avec les cadrans subsidiaires pour le quantième, le jour de la semaine, le mois tout en centrant la petite seconde sur la lune, il a été nécessaire de modifier la position habituelle de l’axe de la petite seconde. L’adjonction d’un système de quatre roues supplémentaires à l’arrière du mouvement a permis de relever ce défi.

Le mouvement de base observe les mêmes principes de construction que tous les nouveaux calibres de Blancpain. Il offre une réserve de marche de huit jours grâce à la présence de trois barillets. Son balancier en titane – une invention brevetée – comprend quatre vis en or pour le réglage de précision de la marche. Les systèmes à vis sont en effet nettement moins sensibles aux chocs que l’habituel ajustement à l’aide d’une raquette choisi par la plupart des marques. Le spiral est réalisé en silicium, qui assure une haute résistance aux champs magnétiques et, avec le système des trois barillets conçu pour égaliser la force des ressorts au fur et à mesure qu’ils se dévident, garantit une précision constante pendant toute la réserve de marche de la montre. Selon une noble tradition, la platine et les ponts du mouvement sont anglés, décorés manuellement de côtes de Genève et d’un motif de perlage alors que le rotor en or massif est guilloché.

La Villeret Quantième Perpétuel 8 Jours se présente avec un boîtier de 42 millimètres en or rouge ou en platine. Cette dernière version sera uniquement éditée à 188 exemplaires. Le cadran en émail grand feu aux chiff res romains rehausse encore l’exquis raffinement de ce garde-temps. 

Villeret Quantième Perpétuel 8 JOURS

Chapitre 08

Sept générations à VOSNE-ROMANÉE

Une saga familiale dans le plus prestigieux village de Bourgogne.

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JEFFREY S. KINGSTON
Sept générations à VOSNE-ROMANÉE
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